Définition de CONSERVATEUR, TRICE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-sèr-va-teur, tri-s'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui conserve. Le prince est le conservateur des biens et de la liberté de ses sujets. Cette mère a été soigneuse, vigilante, conservatrice du bien de ses enfants.
2
Titre de préposés à la garde de certaines choses, de certains droits. Conservateur des priviléges des villes. Le conservateur des hypothèques.
Au fond de la salle où elle fut reçue étaient placés les conservateurs du sénat
Employé supérieur dans les musées, les bibliothèques, etc.
On savait où ils étaient [les manuscrits perdus] ; c'était matière à exercer le zèle des conservateurs
Le principal agent de l'administration des eaux et forêts.
Conservateur des chasses, ancien privilégié ou employé dans les forêts royales.
Autrefois, juge conservateur, ou, simplement, conservateur, juge établi pour conserver les priviléges accordés à un corps.
Titre d'office dans quelques universités et dans d'autres corps, dont les fonctions consistent à veiller au maintien des droits et des priviléges.
Grand conservateur, une des principales charges de l'ordre de Malte.
3
Nature : Adj. Qui conserve. Les lois conservatrices de la monarchie.
Pour assurer l'exécution de ce traité, on proposa d'assembler une armée conservatrice de cette neutralité singulière
Le Panthéon n'existerait plus s'il n'eût été consacré par le culte des apôtres.... Cet esprit conservateur se faisait remarquer dans tous les ordres de l'Église
Il vaut mieux menacer ces provinces et laisser aux Russes quelque chose à perdre pour les décider à une paix conservatrice
Sénat conservateur, le premier corps de l'État dans le régime impérial.
Dans le langage politique, le parti conservateur, celui qui est opposé au parti qui poursuit le renouvellement des sociétés. On dit aussi substantivement un conservateur, les conservateurs. Le Conservateur, titre d'un journal qui dans les premiers temps de la Restauration défendit les principes de l'autorité et de la légitimité contre ceux de la liberté et du droit populaire.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Le prince est garde de juste, et conservateur de justice et de equalité
2
XVe s.
Conservateurs ordonnez sur l'entretenement de ce present traicté
de Enguerrand de MONSTRELET dans t. II, p. 17, dans LACURNE
Par ces presentes eslisons et ordonnons conservateurs de ce present traicté, c'est à sçavoir de nostre costé messire....
3
XVIe s.
Ce sont les bons capitaines qui forment les bons soldats, d'autant qu'ils sont conservateurs de l'ordre et de la discipline
L'université de Paris a été jusques à cy très soigneuse promotrice et conservatrice de ces droits
de P. PITHOU dans 5
Choses odoriferantes et conservatrices [préservatrices] de pourriture
de Ambroise PARÉ dans Mumie, 1
Non pour vous faire ni mes tuteurs ni protecteurs du royaume ni conservateurs de ma ville de Paris
de CONDÉ dans Mémoires, p. 704

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. conservador, conservayritz ; espagn. conservador ; ital. conservatore ; du latin conservatorem, de conservare (voy. CONSERVER).

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